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Tunis : Ghannouchi s’engage à ne pas toucher aux intérêts de la France en cas de victoire d’Ennahdha

Selon une source diplomatique européenne à Tunis, citée par Middle East online, la visite du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, en France, a été précédée d’importants « arrangements » politiques incluant des « conditions » que Paris lui a arrachées , durant la visite , notamment l’engagement à ne pas toucher aux intérêts stratégiques de la France en Tunisie , en cas de victoire d’Ennahdha aux prochaines élections.

La même source qui souhaite garder l’anonymat, a ajouté que les autorités françaises avaient longtemps hésité avant de donner le feu vert à la visite de Ghannouchi tout en engageant des contacts avec nombre de dirigeants du parti islamiste auxquels elles ont dicté une série de conditions s’articulant autour de l’engagement du chef du mouvement à préserver les intérêts stratégiques de la France.

La France nourrit des griefs à l’encontre de Ghannouchi en personne qui pousse, selon elle, vers un projet de société salafiste pour lequel il ne cachait pas son admiration.

Parmi les principaux engagements pris par Ghannouchi, la source diplomatique cite celui de maintenir le statut de la France en tant que premier partenaire économique de la Tunisie, avec 70% des échanges commerciaux tunisiens. La France exige, en outre, une approbation claire du droit des laïcs dans la direction des affaires du pays loin de la propension au monopole dont sont accusés les groupes de l’islam politiques y compris Ennahdha.

Toujours d’après la même source, Rached Ghannouchi, soucieux de donner de lui-même et de son mouvement une image « modérée », n’a formulé aucune objection vis-à-vis des conditions posées par Paris. Au contraire, il s’est dépensé en assurances selon lesquelles « l’environnement géographique naturel de la Tunisie est l’espace méditerranéen, et le mouvement Ennahdha est soucieux de l’attachement de la Tunisie à cet environnement y compris l’engagement de maintenir le statut de la langue française en tant deuxième langue de la Tunisie ».

Au demeurant, Ghannouchi s’est échiné à s’afficher , lors de la visite, comme « l’ami de l’Occident » à la tête d’un mouvement islamiste modéré , professant la foi qu’ « il n’ y a pas d’antagonisme entre l’islam et la démocratie ».

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