AccueilLa UNELa Tunisie classée pays à risque moyennement élevé, voici pourquoi!

La Tunisie classée pays à risque moyennement élevé, voici pourquoi!

Aon Risk, leader mondial du management des risques et des ressources humaines vient de publier la 16ème édition de sa carte annuelle des risques politiques. Avec une note de 4 (risque politique moyennement élevé), la Tunisie a été classé 2ème pays le moins risqué du nord de l’Afrique tout comme la Russie, le Burkina, le Nigéria, le Sénégal ou le Pakistan.

Dans la catégorie risque élevé, on retrouve l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, l’Égypte et l’Ethiopie qui ont tous obtenu une note de 5 (risque élevé).

En revanche, avec une note de 3 sur 6, le Maroc est considéré comme un pays présentant un « risque moyen », conservant par ailleurs la note obtenue lors du précédent classement. Seuls 8 pays ont obtenus cette note, d’après la cartographie.

Il en ressort également que l’Afrique du nord est l’une des zones du continent possédant le climat le moins favorable pour les affaires.

Le rapport révèle aussi un accroissement des risques dans les cinq pays BRICS, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Le classement de la Tunisie, pays à risque politique moyennement élevé n’est pas très surprenant à la lumière de l’instabilité politique, la poursuite des tensions sociopolitiques et la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays pour la troisième année consécutive. A cela s’ajoute la violence politique observée souvent dans le comportement des constituants et des politiciens.

On note parmi les facteurs expliquant le classement de la Tunisie dans cette catégorie, la vulnérabilité du secteur bancaire et son incapacité à financer l’économie nationale. En fait, plusieurs banques ont vu leurs résultats affectés en partie par le ralentissement économique mais surtout par le niveau du risque qui a nécessité un effort de provisionnement supplémentaire, conformément à la circulaire de la Banque Centrale n°2012-02, relative au dotations aux provisions collectives, et ce, afin de faire face au risque de défaut des sociétés en difficultés suite à la dégradation de la conjoncture nationale et internationale.

Il est à signaler que le classement prend également en considération le marché du commerce et des affaires ravagé en Tunisie par le marché parallèle et la contrebande. C’est ainsi que la Tunisie est appelée à l’urgence de mettre en place une stratégie de lutte contre la contrebande et le commerce parallèle qui causent d’énormes pertes pour l’économie et la production nationale.

A vrai dire, le marché parallèle demeure un casse-tête pour les pouvoirs publics, et ses répercussions ont dépassé le seuil de l’intolérable. Environ 320 mille personnes vivent aujourd’hui du marché noir et 29% de la main d’œuvre active sont employés dans ce secteur non réglementé. Ces derniers ne paient pas les impôts et ne bénéficient pas de la couverture sociale.

Aon Risk mesure le niveau des risques politiques, violences politiques et terrorisme dans 163 pays (hors Etats-Unis et OCDE) et permet aux entreprises d’évaluer les risques en matière de transferts de devises, de changements législatifs, d’interférence politique dans l’économie locale, d’ instabilité et de violence politiques, de non-paiement de la dette souveraine et de rupture de la chaîne d’approvisionnement.

Le classement mesure également les risques liés à la vulnérabilité du secteur bancaire, la capacité du gouvernement local à stimuler l’économie et les freins au marché du commerce et des affaires.

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