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Tunis- Colère des agriculteurs et des éleveurs : le lait et les pommes de terre jonchent les chaussées !

L’affaire ne cesse de se repliquer comme s’il s’agit d’un phénomène de mode. Après la manifestation des producteurs du lait à Sfax qui ont déversé d’importantes quantités de leur produit sur la route, c’est au tour des agriculteurs de la région de Boussalem (Jendouba) de protester contre la baisse des prix en jetant d’importantes quantités de pommes de terre. Notons que la réaction des producteurs de lait a soulevé de vives critiques et certains internautes l’ont qualifié même de « stupide ». Certes force est de convenir que chaque Tunisien a le droit de manifester, mais il existe plusieurs manières de le faire surtout que ces récoltes peuvent satisfaire les besoins d’un grand nombre de Tunisiens ou renflouer les caisses de l’Etat pour peu que ces deux denrées puissent s’exporter vers les pays voisins et bien d’autres.

Ce mardi, 15 avril, plusieurs agriculteurs de la région de Boussalem dans le gouvernorat de Jendouba ont jeté des quantités de pommes de terre, invoquant la baisse des prix. Pas plus tard que le 2 avril dernier, des producteurs de lait avaient également manifesté en déversant une quantité de leur produit sur une route à Sfax pour protester contre le quota de vente imposé par les usines à chaque agriculteur.

Omar El Behi, membre du bureau exécutif de l’Utap a affirmé, dans une déclaration à Africanmanager, que ce phénomène n’est pas propre à la Tunisie et que dans le monde entier lorsqu’ils y a des problèmes de surproduction au niveau de leurs récoltes, les agriculteurs manifestent en jetant les excédents.

Il a déclaré que la filière laitière souffre de plusieurs problèmes essentiellement au niveau de la production, soulignant que le coût de production du litre de lait varie entre 750 et 850 millimes alors que les agriculteurs le vendent au prix de 700 millimes.

Il a affirmé que les centrales laitières refusent quotidiennement entre 100 et 200 mille litres de lait, expliquant que la filière laitière n’arrive pas gérer et écouler toutes les quantités produites.

Il a précisé, en outre, que 15% des quantités de lait reçues sont refusés, ce qui représente un énorme manque à gagner.

Il a appelé dans ce cadre à mettre en place plusieurs mécanismes notamment au niveau du stockage, de l’exportation ou encore du séchage, sans omettre de faire remarquer que la rentabilité de la filière laitière est extrêmement faible, ce qui empêche les agriculteurs d’investir. « Comment investir tant que le prix de vente ne rémunère pas le coût de production ? », s’est-il interrogé.

Le responsable a fait remarquer, dans le même contexte, que les agriculteurs ne sont pas considérés comme des acteurs économiques.

Kh.T

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