AccueilLa UNETunis : Les découvertes marginales ne pourraient jamais combler le déficit pétrolier

Tunis : Les découvertes marginales ne pourraient jamais combler le déficit pétrolier

Depuis la révolution, la polémique bat toujours son plein quant à l’importante quantité de pétrole que recèle la Tunisie. Le sujet continue de faire couler beaucoup d’encre malgré les récentes précisions du ministre de l’Industrie, Kamel Bennasser qui a affirmé que le pays ne dispose pas de grandes quantités vu sa petite superficie. La production varie entre 80 et 90 mille barils équivalent pétrole par jour seulement.

Ceci a été est confirmé, jeudi 3 avril, par Ridha Bouzouada, directeur général de l’énergie qui a précisé qu’« il n’y pas de réserves sachant que les prévisions tablent sur une consommation de l’ordre de 9,4 millions de barils en 2014 contre une production de 6,05 millions de barils, soit un déficit de 3 millions de barils ».

Production en baisse…

Ridha Bouzouada a fait remarquer que le potentiel tunisien en matière de pétrole ne représente que 15% du bassin de Ghadamès. De même, « les découvertes marginales malgré la poursuite des activités de prospection et d’exploration, sont d’un volume réduit et ne couvrent pas la régression naturelle de la production dans les grands champs pétrolifères ».

Ce recul a causé, selon ses dires, une baisse de la production de pétrole, durant le premier trimestre de l’année en cours, à 5, 25 millions de barils contre 5,88 millions de barils, durant la même période de 2013, ce qui correspond à un recul de 11%. La production du gaz est estimée à 6,99 millions de mètres cubes durant cette période, soit une baisse de 0,6% par rapport aux trois mois de l’année précédente, c’et à dire l’équivalent de 7,04 millions.

S’y ajoute la régression naturelle de la production des grands champs de « Borma » à Tataouine et « Ashtar » dans le Golfe de Gabès ainsi que l’arrêt de la production dans certains gisements à cause des mouvements sociaux.

Encourager l’exploration pour résorber le déclin

Pour ce faire, Ridha Bouzouada a jugé nécessaire d’encourager l’activité de l’exploration pour réduire ce déclin. Ceci ne peut se faire qu’à travers l’amendement du code des hydrocarbures qui devrait être opéré de manière à stimuler les investisseurs ayant la capacité d’apporter et d’explorer notre sous- sol.

D’après lui, la stratégie du ministère est basée sur le renforcement de la réglementation à apporter au code d’hydrocarbures.

Au rang des autres actions, il a cité également la diminution de la production de gaz dans le champ de Miskar contre le développement de l’activité de la concession de l’exploitation du champ « Nouwara », et ce grâce à l’installation du gazoduc pour le transport du gaz du Sud jusqu’à Gabès où sera installé un centre de traitement.

Un autre projet complémentaire consiste en la construction d’un pipeline reliant le point de Kamour au gouvernorat de Tataouine où sera construite une usine pour le traitement de gaz. D’une valeur de l’ordre 200 millions de dinars, ce projet sera réalisé par l’Etat tunisien, au cours de la fin du deuxième semestre de l’année, et son entrée en production est prévue pour 2016.

Des investissements pour la prospection de l’ordre de 300 millions de dollars

Cette démarche est stratégique étant donné que des investissements de 300 millions de dollars sont consacrés à la prospection, durant cette année, année au cours de laquelle15 puits d’exploration et 14 de développement sont programmés sans oublier l’exploration sismique bidimensionnelle portant sur 2 mille km2 et tridimensionnelle sur 1500 km2.

Wiem Thebti

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