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Tunis : Le ministère des Finances ne dément pas la cessation de paiement des salaires.

La polémique suscitée par les informations selon lesquelles le gouvernement serait en état de cessation de paiement, au point de ne pas pouvoir payer les salaires et les pensions de retraite dès ce mois d’avril, continue au milieu du silence des milieux officiels.

Mais pour autant qu’on puisse comprendre l’attitude du journal « le Maghreb  » qui défend cette thèse au sujet de laquelle ses sources semblent être infaillibles, Il nous a été difficile de comprendre celle du bureau de presse du ministère des Finances qui a se rétracte après avoir catégoriquement démenti à notre rédaction une information, pourtant, de nature à rassurer l’opinion publique sur un sujet sensible et même vital.

En effet, après avoir affirmé, avec vigueur, à notre journaliste, que l’Etat est et sera toujours capable de payer ses fonctionnaires à temps et rubis sur l’ongle, le bureau de presse se rétracte aussitôt avec une remarquable obstination. Ne s’en tenant malheureusement pas à cette attitude négative, le bureau s’est acharné depuis hier soir à nous harceler pour savoir lequel parmi ses collaborateurs nous a fourni l’information  » incriminée « , allant même jusqu’à menacer un de nos rédacteurs de poursuites. Au demeurant, il peut paraître à tout le moins atypique qu’un service ayant vocation à éclairer et à rassurer l’opinion publique, s’attache à se dérober à cette mission pourtant cruciale.

Nous avons acquis la certitude que le département en question ne veut pas entendre parler de démenti. Cela veut dire que l’information donnée par nos collègues d’Al Maghreb est loin d’être fausse. L’acharnement à renier le démenti, confirme même l’information sur l’incapacité prochaine du gouvernement Jomaa à honorer ses engagements en matière de salaires. Ce déni du démenti, après l’avoir dit à notre journaliste, donne au moins l’impression de vouloir entretenir le flou le plus longtemps possible alors même que l’opinion publique éprouve l’irrépressible besoin d’être au fait de l’évolution de ce dossier. Nous nous gardons toutefois de chercher à savoir le pourquoi de la chose et cela jette en lui-même plus de trouble que n’en a fait l’information donnée par nos collègues.

Cet incident nous a instruits de plusieurs éléments très importants :

– La Rédaction d’Africanmanager n’a de leçons à recevoir de personne en matière de pertinence des informations à reprendre, encore moins sur la manière de les reprendre. Les «règles de bon voisinage» n’ont rien à voir avec les règles de déontologie. Africanmanager a simplement cherché à vérifier une information donnée par un collègue, par la source la plus indiquée en la matière, le ministère des Finances. Ce dernier a répondu, puis s’est rétracté pour des raisons que nous ignorons. Que d’autres parties lui aient donné une connotation politique ou autre, cela n’engage nullement la responsabilité de notre journal, bien que nous ne les approuvions en aucune manière et que nous les condamnions même au nom de la liberté de la presse.

– La démarche que nous avons entreprise auprès du membre du staff de presse du ministère des Finances a été empreinte, comme ce fut toujours le cas, de confiance et d’esprit de collaboration, et nous n’avons pensé à aucun moment que ledit département allait se rétracter en prenant le contrepied des attentes de l’opinion publique sur le sujet des salaires.

Par ailleurs, les chiffres au sujet des déficits financiers ne sont pas nouveaux et l’Etat tunisien n’a jamais arrêté ni de payer sa dette, ni de payer ses salariés. Nous en voulons pour preuve le fait que les déficits enregistrés pour l’exercice 2013 subsistent toujours, alors que les salaires, les primes et les pensions de l’année écoulée ont été versés en leur temps et jusqu’au dernier millime. Toute la documentation officielle indique clairement que l’enveloppe des salaires et pensions est budgétisée, dès le début de l’exercice.

On s’était donc attendu de la part du ministère des Finances à ce qu’il éclaire, lorsqu’il ne démentit point et qu’il confirme par son silence, sur l’état des lieux de la trésorerie publique, comme l’avait fait dans le temps un ancien ministre des Finances. Pourquoi donc ce silence et encore plus grave, pourquoi ce reniement à propos de ce démenti ?

La rédaction.

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