AccueilLa UNELa Tunisie exclue du classement des meilleures places financières mondiales

La Tunisie exclue du classement des meilleures places financières mondiales

La Bourse de Tunis ne figure pas dans le classement mondial « Global Financial Centres Index » (GFCI) contrairement à la bourse de Casablanca au Maroc qui intègre ce classement qui devrait projeter à l’international l’attractivité des 83 centres financiers internationaux y figurant. On s’interroge à ce propos si l’absence de la Tunisie de ce classement est en rapport la récente décision de la Banque centrale de la Tunisie (BCT), de réduire le nombre des agences qui évaluent le risque souverain du pays à seulement trois agences, à savoir l’américaine (Moody’s), l’européenne (Fitch Ratings) et la japonaise (R&I). Il est légitime de s’interroger sachant que le GFCI classe les pays en fonction de deux critères principaux, à savoir la compétitivité et les résultats d’évaluation des professionnels du marché financier international.

Un expert financier de la place a confié à Africanmanager que l’absence de la Tunisie de ce classement n’a aucun rapport avec la décision d’éliminer la notation de Standard and Poor’s à l’exception des autres trois agences d’autant moins que la Tunisie n’a jamais figuré dans ce classement.

Il a expliqué ce défaut de classement par l’absence de projets de centres financiers en Tunisie au contraire du Maroc qui se prépare pour le lancement d’un important centre financier.

L’absence de la Tunisie de ce classement est expliquée également par l’instabilité et l’absence de visibilité, soulignant que le climat des affaires au Maroc est plus propice à la compétitivité contrairement à la Tunisie où la transition dure depuis plus de 3 ans.

Il a noté parmi les critères d’évaluation retenus par le classement, la degré d’ouverture de la bourse à l’investissement étranger, précisant à ce propos que la bourse du Maroc est à 100% ouverte aux investisseurs étrangers alors que l’ouverture de la bourse de Tunis est partielle et se limite à 50% seulement, ce qui représente un avantage pour la bourse du Maroc pour devenir un centre financier mondial.

L’expert a déploré, en outre, l’absence de centres financiers modernes et avancés en Tunisie.

Le classement GFCI se base sur deux sources de données, l’une externe qui agrège et intègre 103 indices de compétitivité parmi lesquels ceux de la Banque Mondiale, du WEF (World Economic Forum), de l’ONU, ou de l’OCDE, alors que le second facteur, pris en considération dans le classement du GFCI, est le résultat d’évaluations de professionnels internationaux de la finance. Ce listing est utilisé, par la suite, par les firmes multinationales à la recherche de centres financiers pouvant servir leurs opérations régionales.

Le GFCI classe le Maroc à la 62ème place juste devant l’île Maurice (63ème) dans cet indice qui porte sur 83 centres financiers internationaux alors que la place africaine la mieux classée reste Johannesburg qui occupe cette année le 50ème rang, après avoir été 61ème l’an passé.

Les places de New York et Londres sont talonnées par celles de Hong Kong, de Singapour, de Zurich, de Tokyo, de Séoul, de Boston, de Genève et de San Francisco. La Suisse est l’unique pays à compter deux places (Zurich et Genève) dans le Top 10 du classement GFCI.

Il est à rappeler, dans ce cadre, que le classement du GFCI est influent dans la mesure où il est utilisé par les firmes multinationales à la recherche de centres financiers pouvant servir leurs opérations régionales. Dans ce sens, l’entrée dans le GFCI est de nature à renforcer la réputation et l’attractivité à l’international de la place financière de Casablanca.

Kh. T.

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