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Tunisie : Une « révolution culturelle » pour lutter contre la corruption

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale pour la lutte contre la corruption et le lancement du rapport de transparence international de l’année 2012 qui classe la Tunisie au 75ème rang sur 174 pays dans l’index de la perception de la transparence, Kamel Ayadi, expert des politiques de lutte contre la corruption, a donné lundi , une conférence presse pour analyser la place de la Tunisie dans ce rapport.

Il a invité toutes les parties concernées à développer «la culture de lutte contre la corruption», afin de circonscrire «ce fléau». D’après lui, on ne change pas la société par décret. Il en résulte que la lutte contre ce fléau ne doit pas se limiter à l’adoption des textes les plus coercitifs, une révolution culturelle est nécessaire.

Ayadi a rappelé qu’il existe trois facteurs fondamentaux, qui ont été à l’origine de la propagation de la corruption en Tunisie. Il s’agit de l’acceptation de la corruption, en tant que phénomène de société, non déclaré, de la non application des lois punissant la corruption, ainsi que de l’exercice totalitaire du pouvoir.

S’agissant des retombées de la corruption, l’expert a passé en revue la détérioration de la croissance économique, sociale et les déficits énormes. La corruption et la malversation figurent parmi les obstacles majeurs qui freinent le développement dans plusieurs pays et constituent des « moyens efficaces » pour enfreindre la loi.

« Il faut trouver des solutions efficaces pour lutter contre ce phénomène, dont notamment la mise en place de nouvelles réformes et le contrôle continu dans les différents institutions », a souligné l’expert.

L’expert a, en effet, rappelé que Transparency International vient de publier son dernier rapport relatif au classement de 176 pays dans le monde, « Indice de Perception de la Corruption 2012 », et que, dans ce classement, la Tunisie a perdu deux places pour se situer au 75ème rang avec un indice de l’ordre de 41, sachant que les indices attribués sont établis sur une échelle de 0 à 100, 0 désignant le pays le plus corrompu au monde et 100 le pays le moins corrompu. La Tunisie n’a ainsi donc pas atteint la moyenne.

A l’échelle maghrébine, la Tunisie est le pays le moins corrompu, devant le Maroc classé à la 88ème place avec un indice de 37, ensuite l’Algérie au 105ème rang avec un indice de 34 et enfin la Libye à la 160ème place avec un indice de 21.

A l’échelle arabe, la Tunisie est classée à la 6ème place, alors que l’Egypte se trouve au 118ème rang avec un score de 32.

Au sujet des dangers de la corruption, l’expert a fait savoir que les conséquences de la corruption sont multiples et concernent plusieurs domaines, à savoir la corruption au niveau du secteur des affaires, de la vie politique et du financement des partis politiques…

Selon lui, la prévention efficiente de la corruption nécessite l’application «des mécanismes», adoptés à l’échelle mondiale, dans le dessein de dévoiler la corruption et de prévenir ce fléau, ainsi que de renforcer le rôle des organismes de contrôle.

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